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En décembre 1977, M. Pierre Primeau, prêtre de Saint-Sulpice, vivant en Colombie depuis plus de quinze ans, transmet aux Sœurs Grises de Montréal, une demande de religieuses pour l’œuvre de FANA (Fundacion para la Adopcion de la Ninez Abandonada) fondée en 1972 par Mme Mercedes Rosario de Martinez.  Après une visite exploratoire, la supérieure provinciale de la province Saint-Joseph envoie trois sœurs qui arrivent à Bogota, le 1er décembre 1978.

Au cours des 17 années qui suivent, quatre autres religieuses se joignent aux fondatrices afin de venir en aide à leurs consoeurs et remplacer celles qui ont dû quitter la Colombie.  En plus de s’impliquer directement dans l’œuvre de FANA par les soins infirmiers, l’enseignement aux enfants et la visite des pauvres, elles participent à l’administration de l’oeuvre. En 1979, elles collaborent à la fondation de la maison Hogar Marguerite qui permet aux mères célibataires de bénéficier d’un refuge, de soins de santé, d’un groupe de soutien et d’un accès à la recherche d’emploi. Au fil des années, l’œuvre de FANA est devenue bien organisée et des laïcs y assument de plus en plus de responsabilités. Les Sœurs Grises se retirent en fin de février 1996.

En 1988, une nouvelle œuvre est ouverte par Les Sœurs Grises de Montréal, à la demande de l’évêque de Cucutá, Colombie. Il s’agit d’une maison à vocation sociale à La Parada, un milieu très pauvre, à la frontière de la Colombie et du Venezuela.  Les soeurs visitent les familles, distribuent les vêtements et le lait chaque semaine, enseignent l’anglais aux séminaristes, ouvrent une école pour les enfants qui, pour diverses raisons, ne peuvent aller dans celles qui existent. Cette école – el Centro Margarita –  fermera en 1999 et le centre servira ensuite à diverses activités pastorales, surtout avec les jeunes, et auxquelles les sœurs participeront.

Une maison d’accueil est ouverte, en 1997, à Quinta Paredes, Bogota, pour les jeunes sœurs aux études, les compagnes de passage ou en repos, etc. De là, les sœurs déménagent en 2001, dans la résidence Nicolás de Federman, qui existe toujours en 2012.  Un noviciat est ouvert en 2001 dans le barrio Benjamin Herrera, Bogota, où fleurissent quelques vocations. Après sa fermeture en 2006, deux sœurs – une canadienne et une colombienne – s’insèrent dans le barrio Paraiso Quiba de Ciudad Bolivar pour y vivre la mission de charité de sainte Marguerite d’Youville. Cette expérience apostolique se termine en 2011.

Le 31 décembre 2013, la mission en Colombie a été définitivement fermée. Sur place, les Associé-e-s de sainte Marguerite d’Youville continuent la mission youvillienne.