L’Hôpital Saint-Paul

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Le 3 mars 1903, le Conseil de Ville de Montréal décida de construire deux hôpitaux pour contagieux, un dans l’est de Montréal pour les catholiques et l’autre dans l’ouest pour les protestants. Les administrateurs de l’Hôpital Notre-Dame acceptèrent de se charger de la construction de l’hôpital situé dans l’est et de le gérer. Situé sur la rue Maisonneuve (aujourd’hui Alexandre-DeSève), on l’appela l’Hôpital Saint-Paul.

L’Hôpital Saint-Paul étant une filiale de l’Hôpital Notre-Dame dont la régie interne était assurée depuis 1880 par les Sœurs Grises, il fut tout indiqué dans l’esprit des dirigeants qu’elles en seraient les infirmières attitrées.

Le 1er décembre 1905, l’Hôpital Saint-Paul ouvra ses portes.

L’édifice se composa de quatre pavillons de deux étages avec sous-sol : le pavillon de l’administration, le pavillon de diphtérie, le pavillon de la scarlatine et le pavillon de la rougeole.

Des couloirs souterrains firent communiquer les quatre pavillons. Chaque pavillon fut peint, à l’intérieur, d’une couleur particulière et hébergea une catégorie particulière de malades : jaune, pour la diphtérie, rouge, pour la scarlatine, bleu pour la rougeole. La vaisselle, la lingerie, l’ameublement, même les feuilles de service étaient de la couleur du pavillon. Ces précautions eurent pour but d’éviter toute contagion. Le quatrième pavillon fut réservé à l’administration.

ASGM L036-3Y3,15, Salle de Scarlatine, Hôpital Saint-Paul, Montréal, s.d.
Tasse utilisée au pavillon administratif de l’Hôpital Saint-Paul, Collections des Sœurs grises de Montréal, 1993.H.208
Soucoupe utilisée au pavillon de la rougeole de l’Hôpital Saint-Paul, Collections des Sœurs grises de Montréal, 1993.H.207